hakuna mimosa (it means it’s brunch time) - ainsley

Quand Sarah ouvrit les yeux, il était passé 10 h et le soleil brillait déjà très fort sur Mount Juliet. C’était un magnifique dimanche matin d’automne. Pourtant, Sarah ramena la couverture par-dessus sa tête et grogna, mécontente. Toute cette lumière lui donnait mal à la tête. Elle était sortie la veille, comme tous les samedis soirs, et avait peut-être consommé un peu trop d’alcool. Non seulement sa mère lui rappelait souvent qu’elle n’avait plus 20 ans et que son comportement d’adolescente devait cesser, son corps le lui rappelait lui aussi ce matin en lui infligeant un mal de tête intense accompagné de légères nausées. Sarah s’étira et attrapa son téléphone. Brunch? écrivit-elle simplement à sa meilleure amie. Dans l’attente d’une réponse de la part d’Ainsley, elle plongea la tête dans son oreiller, en se disant qu’elle allait peut-être pouvoir dormir encore quelques minutes avant de recevoir une réponse, mais le ding de sa messagerie résonna presque instantanément. Ainsley était réveillée et acceptait son offre. Je suis chez toi dans 15 minutes, répondit Sarah. Elle se leva, vaporisa un peu de shampooing sec dans ses cheveux en bataille, les brossa, se fit un chignon sur le dessus de la tête, mit les premiers vêtements qu’elle trouva en ouvrant son tiroir, brossa ses dents et elle était prête à partir. Quinze minutes plus tard, elle était devant chez Ainsley et pendant que son amie se dirigeait vers sa voiture, Sarah effaça les traces de mascara qui lui restaient sous les yeux. « Je sais pas si j’ai faim ou si je vais vomir », dit-elle en guise de bonjour à sa meilleure amie qui prenait place dans son véhicule.

@Ainsley Wright

J’aurais aimé dormir ce matin, mais apparemment, Jolie avait d’autre plan pour nous deux. Un réveil bien matinal pour aller prendre l’air en ce matin particulièrement frais d’automne, une randonnée à laquelle je ne me serais clairement pas adonné si ce n’était de son bien être, mais que voulez-vous, c’est la femme de ma vie cette chienne, alors qu’est-ce que je ne ferais pas pour elle? Du coup, quand j’ai reçu ton message, je venais tout juste de sortir de la douche et pu y répondre rapidement. Toujours. J’enfilai des fringues propres, remontai mes cheveux en un chignon lâche et terminai mon café bien noir avant de voir apparaitre ta voiture devant chez moi. J’te jure Sarah, si t’étais pas ma meilleure amie, j’suis pas certaine que je t’aurais fourni mon adresse. Soyons franc, ma mobile home n’avait rien de très glorieux et c’est probablement pour ça que je préférais aller chez les autres la plupart du temps. M’enfin, on se connait depuis toujours toi et moi alors j’imagine que ça ne compte pas. Je caresse Jolie entre les oreilles, lui demande d’être une bonne fille et sort en verrouillant derrière moi. M’installant dans ta voiture, je ne pus que grimacer en voyant ta tête. « Je sais pas si j’ai faim ou si je vais vomir » « C’est du bacon que ça te prend ma vieille! » J’esquissai malgré tout un sourire et me penchai rapidement vers toi pour te faire la bise. « Y’a rien comme un peu de gras et un bon mimosa pour te remettre en selle! T’es encore sorti hier? »

Le mal de tête de Sarah ne s’était pas complètement dissipé quand elle se stationna devant la maison de sa meilleure amie. Elle savait bien qu’un brunch allait faire passer tout ça, c’est pourquoi elle l’avait proposé plutôt que de rester couchée toute la journée. Elle avait besoin de mettre un peu de gras et de sel dans son corps pour le faire revivre. Ainsley entra dans sa voiture et fit le même constat. « C’est du bacon que ça te prend ma vieille! » Sarah hocha la tête pour acquiescer puis fit la bise à son amie. Juste à l’entendre parler de bacon, Sarah salivait déjà. Elle avait envie de café, de bacon et de pancakes. Et puis, un mimosa ne lui ferait pas de tord. Le jus d’orange, c’est plein de vitamine C, c’est super bon pour l’organisme! « Y’a rien comme un peu de gras et un bon mimosa pour te remettre en selle! T’es encore sorti hier? » Sarah fronça les sourcils, feignant d’être insultée. « Comment ça “encore” ? Je sors juste le samedi! … Et parfois le vendredi, mais pas cette semaine, j’ai été super sage! » Le dimanche et le lundi, Sarah confiait la librairie à ses employés et se gardait ces deux journées de la semaine pour se reposer, faire ses courses et les tâches ménagères dans son appartement. Elle avait bien le droit de fêter le samedi soir pour célébrer la fin de sa semaine de travail! « Et toi? T’as fait quoi hier soir? »