- when the house falls apart. (bill)

- when the house falls apart -
bill x dani

Une planche qui craque, un bout de plafond qui tombe non loin des pattes de Vador, une porte d’entrée qui ne veut plus se fermer. Elle ne savait pas, Dani, qu’en achetant cette maison, elle aurait eu autant de choses à faire réparer. Trois mois. Voilà trois mois qu’elle y vit et encore maintenant, chaque jour, elle découvre un nouveau problème. On l’avait mise en garde, sur cette maison presque vétuste non habitée depuis plusieurs années. Pourtant elle avait craqué, elle en était tombée complètement amoureuse. Elle s’était dit que ce n’était pas bien grave, qu’un coup de peinture ici et là ferait l’affaire. De sa maison, elle en a même fait un doux cocon. Et pourtant, elle se dit qu’un beau matin, son toit finira par lui tomber sur la tête. Alors elle a fouillé les annuaires téléphoniques, afin de trouver quelqu’un qui pourrait réparer sa maison. Un homme à tout faire, c’est ce qu’elle souhaitait. Et puis elle tombe sur son numéro. Un certain Bill Durham, propriétaire de sa propre firme de construction. Elle se dit qu’après tout, pourquoi ne pas essayer. En quelques minutes, Dani finit par passer un coup de fil et on lui signale qu’il passera dans l’après-midi. Coup de chance. Alors elle attend la douce, elle s’occupe. Jusqu’à ce qu’on sonne à la porte, et qu’elle tombe nez à nez avec un homme large d’épaules, à la barbe mal rasée, mais au charme certain. — Bonjour, je présume que vous êtes Bill. — Poliment, elle lui tend la main afin de le saluer, un doux sourire coller sur ses lèvres.

Elle se demande sans cesse pourquoi elle a craqué pour cette maison en ruine, pourquoi elle a eu ce coup de coeur alors que tout le monde préférait fuir ce taudis. Mais elle n’est pas comme tout le monde Dani et il ne faut pas longtemps pour le découvrir. Elle y avait du charme, dans cette maison de campagne, à la lisière des champs et des bois. Et le calme, c’était ce qu’elle cherchait - chose qu’elle ne trouvera cependant que très peu faute à un voisin bruyant - afin de s’éloigner de l’agitation des grandes villes. Elle s’était dit aussi qu’en s’éloignant du centre elle aurait plus facile à apprécier la beauté de Mount Juliet. Mais là voilà, devant faire face à la réalité du bâtiment qu’elle avait acquis. Il tombait en ruine et si elle n’agissait pas vite, elle aurait nulle part ou aller. Alors elle avait animé son visage d’un large sourire lorsque Bill Durham avait fait son apparition à la porte. Elle aurait pu en avoir peur, de cet homme un brin trop ours. Pourtant, elle n’avait pas la tête à ça, le faisant entrer afin qu’il puisse constater l’étendue du travail à réaliser. — Merci d’être venu aussi rapidement. Et comme vous pouvez le voir .. la maison tombe en ruine et je présume, nécessitera beaucoup de travaux. Donc si vous n’avez pas le temps, je comprendrai .. — Même si elle préfère ne pas penser à cette option, car sans lui, elle se devrait obligée de mettre la clé sous la porte. Elle passe le petit hall d’entrée afin d’entrer dans la pièce de vie. — Contre toute attente, l’escalier est ce qu’il y a de plus solide et heureusement. Je pense qu’avant tout, ce serait pas mal de s’occuper du sol et des murs ? C’est le plus important, non ? — Elle hausse les épaules, faisant mine de savoir de quoi elle parle alors qu’en réalité, Dani se sent totalement perdue, n’ayant pas vraiment l’âme d’une bricoleuse.

Dani se sent soudainement un peu plus rassurée à l’idée de savoir que Bill n’était pas contre la rénovation de sa maison. Elle sait qu’un travail monstre est à faire, qu’il devrait y en avoir pour des semaines voir même des mois, mais Dani était prête, car sa maison, elle en est tombée amoureuse. — C’est génial ! — Elle lui adresse un large sourire, lui montrant qu’il illuminait sa journée. Et puis Dani lui posa deux trois questions, faisant mine de savoir comment on rénove une maison. Mais en réalité, elle n’en sait rien Dani. Car elle n’a jamais fait ça. Elle n’en a jamais eu besoin. Elle sait bricoler, certes. Mais rénover une maison pour ne pas que celle-ci s’écroule à tout moment, elle sait que c’est une autre paire de manches. Elle fait la moue, lui indiquant la petite porte cachée à côté de l’escalier. Un sous-sol où elle n’a jamais eu le courage d’y descendre seule. Car c’est une trouillarde en vrai Dani, et elle s’est toujours dit que si elle venait à y descendre, soit elle resterait enfermée, soit elle découvrirait quelque chose d’horrible. — Oui, c’est par ici. — Elle tend sa main en direction de la porte, laissant Bill passer devant, le suivant d’un peu trop près. — En réalité, je n’y connais rien. C’est vous le professionnel donc à votre guise. — Elle pose un pied sur la première marche et quand celle-ci finit par craquer sous son poids, un frisson parcourt tout son corps. Elle ferme les yeux, soupire, essaye de se calmer. Dani ouvre les yeux et rejoins Bill au sous-sol. Elle fait la moue. — Je comprends pourquoi le prix était si attractif. — Elle pose une main sur son front, regrettant presque son achat.

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