WHEN THE HOUSE FALLS APART (+ dani)
La journée était plutôt chaude pour la saison. Un vent incroyablement humide soufflait sur la petite ville du Tennessee. J'étais sur un chantier au nord de Mount Juliet lorsque j'avais reçu l'appel d'une certaine Dani Madsen sur mon portable. Je grillais alors une cigarette avec le bon vieux Mason, mon bras droit et, quelque peu dérangé, j'avais répondu au bout de quelques coups de sonnerie. Une femme, plutôt jeune à en juger par sa voix, m'implorait de l'aider. Semblait-il qu'elle avait acheté une baraque pourrie et qu'il faudrait plus qu'un vulgaire coup de peinture. Je regardai ma montre ; il était dix heures quarante-six du matin. Je lui dit que je pourrais sûrement passer durant l'après-midi. Elle me remercia maintes fois avant de raccrocher la ligne. Y'avait pas de quoi, vraiment. Après tout, c'était mon boulot. Je m'étais donc rendu sur les lieux, au
#2013 du quartier Kingston. Ce n'était pas un quartier où je passais souvent, mais je n'avais pas eu trop de mal à trouver l'adresse.
Bordel, il va y avoir du pain sur la planche pensais-je en voyant la baraque en question. Cette vieille maison avait été à vendre pendant des années et je comprenais bien pourquoi. Mais pourquoi, nom de Dieu, une jeune femme s'était-elle amourachée de ces ruines? J'immobilisai mon pickup dans sa petite entrée de gravelle puis descendit du véhicule. Je marchai jusqu'au porche, où j'avais presque hésité à poser les pieds, avant de sonner à la porte - la sonnette ne devait pas avoir fonctionné depuis belle lurette, car elle émit un son presque imperceptible. Néanmoins, une jeune femme vint m'ouvrir la porte. «
Bonjour, je présume que vous êtes Bill » avait-elle dit en me tendant sa main. Je la serrai d'une bonne poigne. «
C'est bien moi. Enchanté, mademoiselle. »
Je regardai autour de moi. Les volets pendaient presque à leurs battants et quelques planches pourries constituaient le porche où je me tenais. La peinture était écaillée à certains endroits et la porte semblait à peine s'enclencher correctement. Je sortis un petit calepin de la poche de ma chemise ainsi que mon stylo fétiche, dont je lichai le bout. «
Alors, on commence par où? »
@Dani Madsen
Accueil 
Sujet: 