elijah -- your possessions will possess you

fils unique, elijah a vécu avec des parents qui ont tout fait pour prendre soin de lui en lui offrant tout ce dont il désirait, les moyens ne manquant jamais. un riche couple de new york à la tête d'une multinationale dans l'industrie du textile, inscrite dans la famille depuis maintenant des années, ils avaient donc l'argent pour le satisfaire. les cadeaux et la liberté étaient là, tant qu'il ne leur faisait pas honte publiquement. ils étaient satisfaits tant qu'il ne provoquait aucun scandale qui pouvait salir le nom des goldwin, un nom qui reflétait le dur labeur, l’esthétique et le luxe. depuis quelques années déjà, il se demande s'ils l'ont vraiment aimé. s'il n'était pas juste qu'une personne qu'ils façonnaient pour la suite. étant le seul jeune descendant goldwin, il ne faudrait pas qu'un quelconque malheur lui arrive s'ils ne souhaitaient pas que leur dynastie s'estompe soudainement. ce sont des questions qu'il se pose encore et toujours, mais une situation dont il profite sans grand regret. – l'élégance, un terme qui définirait bien le new yorkais. autant dans sa manière de s'habiller et l'image qu'il renvoie, que dans sa gestuelle. les longs manteaux, la sobriété, les manches toujours remarquablement bien retroussées lorsqu'il se sert un verre... ce genre d'allure qu'il a appris à adopter au fil des ans, notant l'importance de ces petits détails qui faisaient toute la différence. mais surtout, elijah prend le temps. il prend le temps lorsqu'il allume sa cigarette et expire la fumée de ses poumons. il prend le temps lorsqu'il se sert une tasse de thé et ingurgite de petites gorgées. il prend le temps lorsqu'il réfléchit. c'est une leçon que son père lui a enseigné, avec comme conclusion que le temps c'était de l'argent, et que de l'argent il en avait. il avait donc le temps. – le voilà maintenant marié depuis deux mois, sans même avoir prémédité l’événement. un week-end à las vegas avec des amis pour un enterrement de vie de garçon, de l'argent, une soirée trop arrosée, un elijah ivre un peu trop sociable, une rencontre imprévisible et tentante, et le résultat était là. un lendemain difficile avec la bague au doigt, lié à un parfait inconnu, bien que charmant. coup de théâtre à las vegas. allait t-il en faire part à ses parents ? hors de question. non pas parce qu'il s'était embarqué dans un mariage homosexuel, mais parce que son acte avait été irréfléchi et que c'était forcément signe de mauvaise publicité pour leurs affaires. un scandale chez les goldwin de ce niveau ? pas tant qu'ils seront vivants. eli n'allait donc pas tenter le diable et se voir déshérité. d'abord paniqué que son premier mariage ait pu se passer dans de telles conditions, et l'envie de divorcer sur le champs, son nouveau conjoint a finalement réussi à le convaincre, le rassurant que cette union serait sûrement sa dernière s'ils ne divorçaient pas. envoûté par les belles paroles de levi et sans se douter des réelles motivations de ce dernier, eli accepta. – et ça lui apprendra. non seulement il avait consenti à ce mariage avec un inconnu, mais en plus de ça il avait signé oralement de le suivre jusqu'à mount juliet -en mettant sa vie new yorkaise en stand by- sans réellement savoir dans quoi il s'embarquait. levi sinclair lui avait pourtant assuré qu'il faisait parti d'une des plus riches familles de la ville. en soi, il ne lui avait pas menti, mais il avait omis de lui préciser que la ville ne suivait pas, qu'eli en tant que citadin qui avait l'habitude de la cinquième avenue serait dépaysé comme pas possible. ça ne faisait même pas un mois qu'il était là, et il galérait déjà, avec un manque constant de ses grands buildings. à voir si tout cela valait vraiment le coup. – un peu plus en vrac : il est plus thé que café, mais surtout le thé au jasmin qu'il apprécie pour son goût et ses vertus. – il a mal vécu son passage à ses trente ans qui étaient synonymes pour lui du réel début des responsabilités, du début de la vieillesse, cette impression de n'avoir rien accompli qui aurait pu avoir un impact. aujourd'hui, il réussit à faire avec. – il intimide les gens sans trop le vouloir. peut-être était-ce ses traits du visage un peu trop durs alors qu'il arbore une expression qui se voudrait neutre ? sûrement. on a tendance également à penser qu'il est rancunier, qu'un rien pourrait vous rayer de son entourage, alors que pas du tout. il peut se trouver énervé sur le moment, mais il pardonne facilement (sans pour autant oublier). – il est une personne matinale, sauf les lendemains de soirées qui se finissent trop tardivement et arrosées ; il a des limites physiques. – ce n'est pas quelqu'un de « drôle », à faire rire la galerie en permanence,  il en a conscience. mais il sait tout de même s'amuser. – ivre, il aime bien le karaoké même s'il se trouve être un terrible chanteur. – à new york, il avait l'habitude d'avoir un chauffeur pour se déplacer. ce n'est plus réellement le cas à mount juliet.

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