[TOPIC COMMUN N°1] the project announcement.

M'sieur l'Maire et ses foutus projets d'expansion de la ville. Il faut créer de l'attractivité, qu'il dit. Plus on a d'monde qui vient nous visiter et plus on a d'argent qui rentre dans les caisses. Putain de capitaliste. Moi j'pense que plus on a d'monde qui vient des contés extérieurs et plus on a d'étrangers sur nos terres qui viennent tenter de prendre ce qui est à nous. Mais bon... On me demande mon avis? Nah! On m'embauche juste pour que la démo soit sécurisée et que l’événement se déroule sans anicroches.
Nous avons donc créé un périmètre de sécurité autour de l'estrade sur laquelle le Maire et les promoteurs allaient défiler en rangs d'oignons pour présenter leur foutu centre commercial. Ça va tuer les commerces du coin ça putain... Me suis-je dis lorsque j'ai appris pour le projet. Mais bon, on s'en fout des petites gens, hin? Je grimace toute seule lorsque cette pensée me revient en tête. Je me tiens accoudée à la barrière la plus proche de l'estrade. De là j'ai une vue assez centrale de la foule qui commence à s'amonceler tout autour. Une moue fatiguée sur le visage, je porte une main à mon micro de talkie sur l'épaule et je checke si tous les autres sont bien en place. En attendant les réponses des adjoints, j'allume une cigarette que je porte à mes lèvres. Je tire une longue bouffée d'air vicié et je l'expulse avec une extrême lenteur. « Bon sang que ça fait du bien... » C'est le paradoxe des fumeurs ça. Adorer se tuer à petit feu.

Il y avait foule sur la place commune de Mount Juliet. Sarah, en tant que propriétaire d'un commerce, se faisait toujours un point d'honneur à assister à tout ce qui concernait l'avenir de la ville. Elle était très impliquée dans la communauté et souhaitait que la ville prospère et grandisse. Il n'était pas facile d'avoir un commerce, car pour faire de l'argent, il fallait avoir des clients. Or, la population de Mount Juliet stagnait depuis quelques années. Faute d'emploi, plusieurs familles décidaient de s'installer ailleurs.
Sarah était mitigée par les projets proposés par le maire pour aider l'économie de la ville. Elle était d'accord avec le fait qu'il fallait attirer de nouveaux habitants. Par contre, elle avait peur que l'arrivée de grandes chaînes de magasins heurte ses ventes et qu'elle doit mettre la clé sous la porte de la librairie dont elle avait héritée. Bref, elle attendait l'annonce du maire avec impatience. Après les explications de celui-ci, elle allait pouvoir se faire une meilleure opinion de ce qui allait se passer à Mount Juliet. Elle s'installa donc parmi la foule et y reconnu quelques visages dont celui de Bill et celui de Gillian. Étant eux aussi entrepreneurs, ils devaient s'intéresser, tout comme elle, à l'avenir la ville.

Le clope au bec, le regard défilant sur les quelques habitants venus au rassemblement de l'annonce du projet, Lenny essaye de se faire discret. Dos posé contre une paroi d'un petit chalet proposant quelques amuse-bouches, jambe fléchie, il tire une longue bouffée de sa cigarette qui se trouve entre ses lèvres. Il ne sait pas trop ce qu'il fait là. Il ne sait pas pourquoi il s'est dit que ce serait une bonne idée pour lui de se rendre sur la place de la ville. Peut-être pensait-il pouvoir renouer avec Mount Juliet, avant d'essayer de renouer avec les habitants. Il n'en sait rien Lenny, mais il est là. Il sait que dans quelques minutes, le Maire finira par faire son apparition, et que tout ce projet secret et mystérieux sera enfin dévoilé aux yeux de tous. Il ressent une certaine excitation face à tout ce mystère qui plane sur Mount Juliet, mais il ne peut s'empêcher que quelque chose de déplaisant pour beaucoup se trame. En attendant, Lenny préfère rester dans l'ombre, ne voulant pas s'aventurer de trop dans la foule. Il jette son mégot à ses pieds, décide de bouger. Mais on le percute Lenny, et il fronce les yeux en fusillant la jeune femme du regard, presque dépitée d'avoir perdu ses gâteaux. Il détend son visage, avant d'ajouter — Je me doute, à cause de ça vous avez fait tomber vos gâteaux. Et non, rien de casser. Et vous ? —

@Gillian Green

“the projet announcement & Mount Juliet était ce genre de petite ville américaine où il y faisait bon vivre. Évidemment en tant que journaliste soucieuse des problématiques locales, j'étais à l'affut de chaque news, de chaque mouvement de monsieur le Maire. Je m'épanouissais dans mon travail, dans la vie de tous les jours, et quand je m'occupais du ranch puisque j'étais désormais seule. Bien préparée, je quittais le ranch familial pour me rendre au centre ville en voiture. Je n'allais pas manquer cette grande annonce qui devrait soit en divertir certains, soit en agacer d'autres. Sur le chemin, je pensais à tout ce que j'allais entendre autour de moi pendant cette fameuse annonce, et tout ce que je pourrais retranscrire pour la télévision. J'en souriais à l'avance et j'avais hâte de me mêler à la foule créée par les habitants. C'est ce que je fis quelques instants plus tard tandis que j'apercevais quelques petites animations. Alors, je ne tardais pas à me diriger vers les petits stands mis à notre dispositions, toujours l'oeil observateur. Je m'installais ensuite à côté d'inconnus, impatiente que le maire arrive et prenne la parole.

 

code by solosands

Il était pas encore sûr de donner son mot sur ce qu'il qualifiait de « grosse connerie », mais il s'est décidé à faire le déplacement jusqu'à la place pour entendre les beaux arguments de monsieur le maire. Il arrive, il y a déjà assez de monde pour que le discours soit entendu. Felix fait pas la moindre confiance à ces commerciaux qui vendent du rêve pour ensuite détruire tout ce qu'ils trouvent autour. Puis de toute façons, il aime pas les étrangers pour vouloir encore les attirer. Ils le dérangent assez alors que la ville est calme, il est pas certain de les supporter plus si c'est une bande de capitalistes dépenseurs d'argent pour des merdes qu'ils peuvent trouver partout dans les grandes et moyennes villes alentours. Le buffet attire du monde, lui n'est pas assez unique pour ne pas céder à la vue de quelques gourmandises qui lui font de l'oeil après dix minutes de patience dans son coin. Autant ne pas s'être déplacé complètement pour rien. En fait, grignoter fait remonter la faim plus qu'autre chose. Felix s'impatiente, regarde son poignet pour relever l'heure, pour finalement se rendre compte qu'il n'a ni sa montre, ni son téléphone qui lui, est resté dans le pickup. Il se tourne vers la personne à côté de lui.(hj:celui qui veut) « Vous auriez l'heure ? »