┈ same memory

Le bégaiement. Un vieil ami, un cauchemar, une plaie. Aujourd'hui effacé, mais dont l'ombre recouvre ses pensées et s'immisce dans ses rêves. - La maladie. Une main que l'ont tient et qui glisse de la sienne pour emmener loin ce sourire maternel qui s'efface dans sa mémoire. Un corps robuste qui affaiblie pour se momifier dans un cercueil. Une mère qui n'est plus qu'une image figé dans un cadre photo pour une gamine qui apprend ce qu'est la mort à un trop jeune âge. - La liberté dans leur course au galop, leurs yeux qui transpercent une âme sans peine. Des amis qui ne lui reprochent pas son silence, qui l'apprécie pour ce qu'elle est. Les chevaux, une sorte d’échappatoire dans un corps une vie qu'elle n'a pas demandé, qu'elle n'a la force de changer, dont elle ne se sent pas légitime. - Le regret. Monstre dévorant ses entrailles. Entité avide de tout engloutir dans un néant certain. Une douleur qui la broie de l'intérieur, la faisant mettre un genoux à terre, lui tire des larmes quand son doigt trace le contour de ce visage qu'elle n'a pas assez caresser quand elle en a eu l'occasion. Une silhouette qui s'efface, des contour flou, mais des yeux, un regard perçant de tendresse qui hante ses nuits. - Les cicatrices. Marquant sa chair à jamais, elles sont le témoin, la conséquence d'un vécu. Une chute de cheval, car sa monture a pris peur devant un serpent, la projetant le dos contre un rocher, la condamnant presque à une paralysie lui laissant cette balafre qui court le long de son échine. La coupure par une barrière en bois sur l'intérieur de son poignet. - Encre indélébile sur sa chaire. Une drogue née d'une envie d'un rapprochement et de marquer dans sa chair sa vie. Une flèche contre son échine sur la balafre blanche verticale. Représentant la dualité de tout, les embûches, la vie unilatérale et les chutes/malheurs et les haut/bonheur enchevêtrés les un dans les autres. Puis un accident après la découverte d'un paradis terrestre dans la proximité de la chair. Un accident, mais comme si ce souvenir était encré dans sa chair par ce petit trait sur son lobe d'oreille droite. - Altruiste. Besoin permanent de faire le bien, d'aider l'autre. Une grande naïveté surtout de voir encore le bon en l'autre, malgré les couteaux pris dans le passé. - Passé. Dévastateur, tornade qui ne cesse de lui revenir à la figure. Des rires, des moqueries, des regards qui lui font comprendre qu'elle n'est pas assez si, trop ça, qu'elle ne peut être elle. Tout aurait pu ne pas exister si les mots avaient passé ses lèvres. - Aiden. Une assurance, une tendresse, un regard perçant, et un besoin d'être pour lui ce qu'il est pour elle. En vain. Pas assez bien pour lui, c'est qu'elle a toujours pensé d'elle. Mieux sans elle, probablement, mais l'inverse n'existe pas. Image sur un écran, envie inassouvie, amour unilatérale par le temps, utopie d'une adolescente qui n'a pas grandi. - Boîte secrète. Sous son lit, au coeur du secret d'un amour au goût amère de l’inachèvement. Des lettres, une écriture quasiment illisible couchant sur le papier des idées, des ressentit, des sentiments, des secrets enfouis et qu'à eux. - Féministe. Mot à bannir, qui n'aurait pas lieu d'être pour l'époque. Pas un besoin de réclamation, un dû qu'on a qu'elle jouit qu'elle met à profit à d'autres.

en vrac une sieste dans le foin frais - une bougie citronnelle sur sa fenêtre ouverte dans la nuit - les longue balade équestre - son cheval sand - ses lunettes aux grosses montures noires - des piles de livres dans sa chambres avec des tas d'annotations - un thé à la menthe - un thé glacé posé sur le rebord du bureau dans les écuries - ce manque de bob sur sa tête - la chevauché en amazone - une crinière brune jamais attaché - un servis au café une ou deux fois par semaine - un prénom qui n'est pas son nom entre ses lèvres - des roulés à la cannelle à peine sortis du four - un vieux vinyle qui tourne en boucle sur le lecteur - une cassette ayant gravé la voix de sa mère - la vieille casquette des yankees de son oncle - des boucles d'oreilles tout le long de lobe - un trait de liner fin et envoûtant - un parfum floral - un dressing féminin, malgré de son bon vieux t shirt plus si blanc et son jean distendu, ainsi que ses bottes crasseuses.
running your finger down the wall