he gives you just a taste but you want it all (mia)

he gives you just a taste but you want it all

leith & mia

« Oh girl, have you seen my head? I've lost my mind til I forget And oh girl, have you seen my heart? It's beating so loud, I'm falling apart, and Only you can bring me back to life Only you can pull me into right Tell me when I can breathe again »

« Une quinzaine de roses rouges s’il vous plaît » ordonna Leith en soupirant. La fleuriste le regarda en souriant doucement, lui détourna les yeux. Cela était déjà assez embarrassant de devoir aller acheter des fleurs pour sa fiancée dont il ne voulait même pas. Enfin, il n’était pas contre l’idée de passer quelques moments intimes avec elle. Après tout, elle possédait cette fragilité et cette pureté qui lui avait procuré ce frisson. Dire qu’elle l’avait surpris en pleins ébats avec une autre, du moins ce n’était pas vraiment une surprise. Leith savait qu’elle devait passer pour leur première rencontre. Il avait seulement souhaité que cela soit mémorable pour elle. Il espérait qu’elle le déteste et s’empresse de pleurer auprès de ses parents pour leur confesser le crime de son odieux fiancé. Leith avait horreur qu’on le force, et ce mariage n’était qu’une stupide idée romantique tout droit imaginée par sa tendre mère. Il était plus que reconnaissant envers Mia pour s’être occupée de sa mère, à moins que ça ne soit l’inverse . Ce n’était que pour cette unique raison qu’il achetait des fleurs pour elle, sa fiancée. Rien qu’à cette pensée, il grimaça. Comment une femme si jeune pouvait elle accepte de l’épouser ? Leith n’avait rien à voir avec un gentil garçon, et encore moins un amoureux transi. Pourtant il avait éprouvé un étrange sentiment lorsque leur regard s’était croisé. Leith avait senti con cœur raté un battement. Elle possédait une beauté rare, comme si la crasse et la peur l’avaient épargnée. Elle paraissait si pure comparée à lui qui ne cessait de tout souillé et détruire sur son passage. Il lui avait offert un cruel sourire, avec cette folle envie de la souiller par n’importe quelle façon.

« Merci. » Murmura le photographe en s’éloignant avec un bouquet de roses rouge. Sa mère lui avait soufflé l’idée après avoir appris la mésaventure de leur rencontre. Elle avait sermonné son fils aîné en lui ordonnant d’arranger les choses avec Mia. Elle lui avait même confessé qu’elle lui avait tenu compagnie ces derniers mois quand elle était seule. Leith n’avait pu réprimer un sentiment de honte. Il est vrai que ces derniers temps il n’avait pas été présent pour sa mère et encore moins pour sa famille. Il avait été débordé de contrat de travail, et son meilleur ami Léo avait trouvé la mort. Il avait assisté à son enterrement en retrait bien évidemment, mais il n’avait pas hésité à recouvrir sa tombe de fleurs. Léo était trop jeune et trop bon pour ce monde. Il commençait à croire que seuls les plus pourris parvenaient à survivre. Heureusement pour lui il appartenait à ces derniers. Il chassa rapidement ses pensées en arrivant devant la bibliothèque. Lorsque sa mère lui avait mentionné le travail de sa fiancée, il avait esquissé un sourire, une jeune femme aussi pure travaillait forcément dans une bibliothèque. Il entra non sans un soupir d’angoisse ou d’agacement.

Instinctivement il la remarqua. Encore une fois ce délicieux frisson parcourut son corps entier et il passa sa langue sur ses lèvres avant de s’avancer vers elle. Il trouva la jeune femme à l’accueil occupé à réaliser des inscriptions et à scanner des livres. C’est ce qu’elle veut faire toute sa vie . Scanner des livres en étant coincé à Mouth Juliet . C’est cette vie-là que sa mère voudrait pour son fils ? Une vie bien rangée et honorable. Après seulement trois jours ici, il n’en pouvait plus de retrouver le bruit et la sueur de Los Angeles. Il se plaça dans la file, en prenant un malin plaisir à se cacher derrière le bouquet de roses. Après tout, il ignorait si sa fiancée était susceptible et violente et surtout si elle était rancunière pour la nuit dernière.

« Pour une charmante fiancée » annonça-t-il en abaissant les roses pour dévoiler son visage. « De la part de son cruel fiancé. » Continua le photographe en lui offrant le bouquet de roses. Il avait toujours détesté son visage qu’il trouvait trop maigre, des joues creuses, et cette lèvre inférieure trop pulpeuse. Il avait longtemps souffert de son physique avant de glorifier à travers une série d’autoportraits. Son talent réussissait même à camoufler sa laideur physique, mais pas celle intérieure. « Alors c’est comme ça que tu passes tes journées . Ici… dans cet antre de la littérature… ? » Demanda-t-il en observant l’établissement. Il gardait de vagues souvenirs de cet établissement. « Je parie que tu dois dévorer des romans de Jane Austen lors de tes pauses non ? À moins que tu ne sois davantage plus audacieuse et que tu préfères une plume plus… sensuelle ? » Son sourire cruel réapparut sur son doux visage. Il ne pouvait pas s’en empêcher, il avait cette envie de la dévorer tout entière. Et pour cela, il devait commencer par connaitre mieux sa proie.

(c) DΛNDELION

Invité

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leith & mia

Une autre journée de travail comme les autres. Mia se lève tôt, prend rapidement une douche et s'arrête au café du coin pour se prendre une boisson chaude avant de se diriger vers la bibliothèque. Elle est partie plus tôt que prévu, refusant de croiser la route du promis. Ce qu'elle a vu la veille, elle veut l'oublier. Ne plus y penser. Ça la met trop sur les nerfs. Peut-être qu'elle lit trop de contes de fées, s'imaginant que les histoires d'amour pures peuvent exister dans ce monde. Que la destinée l'a liée dès l'enfance à l'aîné Heartchild et que leur histoire serait digne d'un roman. Mais non... le retour à la réalité a été brutal. Le voir avec une autre alors qu'elle s'est promise de n'avoir que lui dans sa vie... Mia se sent bafouée. Et le pire c'est que dans la noirceur de la chambre, elle l'a vu sourire. Malice brillant dans le regard. Juste y penser, elle finit par échapper la pile de livres qu'elle était en train de classer. Se sentant maladroite, elle glisse une mèche de cheveux lui tombant devant les yeux derrière son oreille et se met à tout ramasser.

Même pendant sa pause, elle n'arrive pas à complètement se changer les idées. Même avec un bouquin sous le nez. Ce n'est que lorsqu'elle se met à servir les quelques habitués de l'institution littéraire qu'elle réussit à oublier. Mais ça ne dure qu'un instant. Elle ne remarque pas Leith qui se faufile dans la file et quand il arrive au comptoir, dévoilant son visage derrière le bouquet de roses, Mia sursaute légèrement. Elle n'a pas le temps de le chasser qu'une autre libraire s'approche, certainement intriguée par le galant jeune homme offrant des fleurs à sa collègue. « Tu ne m'avais pas dit que tu avais un soupirant, Mia. C'est si romantique. » Exaspérée, la jolie blonde roule des yeux. Sa collègue attrape le bouquet à sa place et le glisse entre les doigts de Mia sans que celle-ci ne trouve le moyen de rispoter. La présence Leith la trouble trop. Le souvenir de ses ébats avec une autre encore plus. Si sa collègue connaissait les circonstances de leur rencontre, elle ne trouverait pas cette situation romantique du tout. Et elle foudroie Leith du regard alors qu'elle répond à son amie qui continue à glousser. « Ne te laisse pas berner par les fleurs. En réalité, c'est le diable. -- Tu peux couvrir pour moi quelques instants ? » Mia lui tend le cahier d'inscriptions qu'elle était en train de mettre à jour et le dépose entre ses bras puis elle contourne le comptoir. Elle attrape Leith par la manche et le tire à sa suite entre les rangées de livres à la recherche d'un coin tranquille.

Elle repère le coin des sciences occultes, très peu fréquenté dans la bibliothèque déjà pas mal désertée à cette heure. « J'en veux pas de ton bouquet. C'est pas ça qui va excuser... enfin, tu sais. » Le fait de s'envoyer en l'air avec une autre. Elle n'a pas du tout envie de se remémorer la veille. Elle qui croyait rencontrer enfin son fiancé, celui dont elle rêvait depuis qu'elle était gamine. À la place, elle est tombée sur un provocateur et un insolent. Elle sait que ce n'est qu'un masque. Elle sait qui il est vraiment. La jeune femme a des principes, elle. Vertu. Honneur. Elle ne s'amuse pas avec les gens comme il est en train de faire avec son coeur. Parce quand il sourit de cette façon si malicieuse, elle ignore si elle a avant de tourner les talons et le planter là ou bien faire disparaître ce rictus dans un baiser. Si seulement il y avait des livres " L'amour pour les nuls ", peut-être qu'elle saurait comment interpréter la confusion au creux de son palpitant. « Je ne suis pas idiote, je sais que c'est ta mère qui t'oblige à être ici. Et ça se voit que tu ne me connais pas. Je préfère de loin du Victor Hugo. Mais si toi, ce sont des revues osées qui t'intéressent, tu peux en trouver au dépanneur du coin. Pas ici. » Elle ne le laissera pas gagner à ce petit jeu. Enfin... elle espère. Jouer avec les mots, elle est devenue experte en la matière. Mais le non-verbal, les provocations silencieuses, elle est encore une novice et elle espère que Leith ne puisse pas voir ses failles. Elle tient toujours le bouquet au bout des bras, n'ayant pas l'intention d'accepter ce cadeau empoisonné.

Leith adorait ce qu’il était, il aimait être injurieux, insolent et provocant. Il aimait apercevoir les mines de ses semblables se décomposer devant ses propos. Pourtant ce qu’il savourait c'était se donné en spectacle devant un public. Qu’elle ne fut pas sa joie lorsqu’il rencontra la collègue de sa charmante fiancée. Il suffit d’un sourire enjôleur pour qu’elle tombe sous son charme « Je suis plus qu’un soupirant. Je suis son fiancé » annonça Leith comme si cela était naturel pour lui de se présenter de cette manière. Il dut se retenir de rire devant la mine trop enjouée de la collègue de Mia. Il prenait un malin plaisir à torturer la jeune femme. Même lorsqu’elle affirma qu’il était le diable, Leith prit une moue boudeuse et s’adressa à la collègue de sa fiancée « Elle aime me donner des petits surnoms, c’est un petit jeu entre nous. » Dit-il en lui offrant son fameux sourire et sauver les apparences auprès de sa collègue. Rien de mieux qu’obtenir des alliés pour encore plus torturer sa proie. Le photographe ne perdit pas son sourire lorsque la jeune femme saisit sa manche et le tira plus loin. Il lança un clin d’œil à sa collègue « Ravie de vous avoir rencontré ».

Leith adorait séduire, malgré son physique qu’il n’approuvait pas, il parvenait toujours à obtenir ce qu’il souhaitait des femmes. Bien qu’en se confrontant à Mia il percevait une certaine résistance si ce n’est répulsion. Il s’en moquait, cela rendrait le jeu encore plus attrayant. Le jeune couple investit la section science occulte. Leith ne put quitter son sourire en remarquant que le rayon était vide. Il se souvenait qu’il avait fréquenté quelques filles dans ce rayon même. Mouth Juliet n’offrait pas vraiment d’endroits où de jeunes gens pouvaient laisser leurs hormones prendre le contrôle. Il fallait donc être imaginatif. « Je n’étais plus revenu dans ce rayon depuis bien longtemps » dit-il en observant les livres sur toutes ces étagères. Cette remarque était avant tout destinée à lui-même, mais après tout dans un couple ils devaient tout partager non ? Leith ne se priverait pas pour étaler ses nombreuses frasques à sa jeune et douce fiancée. Il l’écouta attentivement en détaillant chaque aspect de son physique. Il s’attarda sur ses joues et ne put s’empêcher de repenser à leur rougeur.

« Oh, car tu penses vraiment que je suis venue m’excuser ? » dit-il en essayant de retenir un rire mélodieux. « Navré mon ange mais, non. Je ne m’excuse jamais. » Ajouta le photographe en lui offrant un sourire au coin. Leith ne s’excusait jamais et encore moins envers une inconnue. Bien qu’il fût touché en voyant que la jeune femme avait l’air blessée par ses actes. Il remarqua cette étrange gêne lorsqu’elle parla de ses ébats était-elle prude ? Ou malaise d’évoquer cela ? Elle fut soudainement plus intéressante, une lueur d’intérêt brilla dans ses yeux sombres. « Tu me brises le cœur mon ange à refuser mon bouquet » dit-il en observant son cadeau. « Mais il n’était pas destiné à des excuses. Je voulais te remercier pour ma mère. » Soudain son ton se fit plus sérieux. Leith n’aimait pas avoir des dettes envers quelqu’un et encore moins envers cette délicieuse jeune femme qui était accessoirement sa fiancée. « Les roses c’est pour te remercier d’avoir pris soin de ma mère. Rien de plus ma belle. » Mia était plus futée et intelligente que Leith ne l’avait pensé. Lui qui l’avait prise pour une ingénue sans cervelle, il devait reconnaître qu’elle avait un certain cran et cela lui plaisait assez. Il se mordit la lèvre inférieure en souriant aux propos de la jeune femme. « J’aime désobéir, mais je me suis dit que pour une fois ma mère avait peut-être raison de me forcer à venir ici. Tu es bien placé pour comprendre non ? Ne te force-t-elle pas à m’épouser ? » La question lui brûlait les lèvres depuis que son regard avait croisé celui de Mia. Leith mourait d’envie de savoir ce que la jeune femme lui cachait. Pourquoi une fille qui paraissait si intelligente et séduisante avec ce côté ingénu s’entichait elle d’un être comme lui ? Il sourit lorsqu’elle évoqua Victor Hugo et encore plus quand elle osa répliquer. Plus elle parlait, plus Leith la trouvait intéressante. Il commençait à adorer la voir se mettre en colère contre lui. Leith s’avança lentement vers Mia en ne la quittant pas des yeux « Toi non plus tu ne comme connais pas, Mia ». Il continua d’avancer lentement jusqu’à se rapprocher d’elle « Tu penses vraiment que j’ai besoin de revues osées pour me satisfaire ? » Demanda-t-il en riant doucement. Son corps se colla contre celui de la jeune femme, et la poussa doucement contre les étagères. « Sais-tu qui je suis ? Sais-tu combien d’actrices et de mannequins me supplies de les prendre en photo ? Combien me laisse leur numéro avec cet espoir fou que je m’intéresse à elles ? ». Il plaça ses mains de chaque côté de la jeune femme. La retenant prisonnière de son corps et son regard. Ses lèvres s’approchèrent lentement de celles de la jeune femme avant de se détourner vers son oreille. « Je suis heureux que ma fiancée préfère Victor Hugo aux revues osées. ». Puis sa voix devint un chuchotement quand il lui murmura au creux de l’oreille « Après tout l'appétit vient en mangeant et l'amour en possédant. Peut-être que je devrais te posséder pour mieux t’apprécier ? Qu’en penses-tu mon ange ? »

» -- strawberries and cigarettes always taste like you.
» do you dare to taste him soul ? (leana)