prénom, nom —
llorente. ça sent bon la cattleya. ça pue le soleil. héritage d'un géniteur, pas d'un père. simple résultat d'une loterie génétique injuste. et
camila . choix de maman. hommage à mamie. souvent estropié pour devenir cam.
âge, lieu de naissance — elle a poussé son premier cri le douze aout mille neuf cent quatre vingt seize dans un quartier paumé de
bogota, capitale de la colombie. là où les gens n'ont rien, mais respirent la joie de vivre.
tierra de gracia d'où elle puise ses origines. début de vingtaine.
vingt deux ans, tout juste. vingt deux hématomes et des yeux qu'en ont trop vu. blasée avant l'heure. désabusée avant l’âge.
nationalité, origines — contrairement à sa mère, elle possède un passeport bleu surmonté du seau américain, le fameux aigle aux ailes déployée. elle est
américaine. mais son sang chaud et la volupté de ses courbes témoignent largement de ses origines sud-américaines.
colombiennes, plus précisément.
occupation, situation financière — elle vit convenablement, camila. elle est professeure de danse à temps partiel et suit une formation pour devenir hôtesse de l'air. puis, sa mère et son beau père sont là. même si elle déteste leur demander de l'aider à boucler ses fins de mois - elle aime se sentir indépendante et ils en font déjà assez en finançant sa formation.
situation familiale —
maman qui souffre en silence, qui évite de réagir pour ne pas tout briser - comme si ça ne tenait qu'à ça. maman qui pleure toute seule quand tout le monde s'endort. maman qui l'embrasse avant qu'elle n'aille à l'école. maman qui se démène pour que ses enfants aient de quoi manger dans leur assiette. maman, princesse au regard triste. maman, reine sans diadème. voir la déception dans ses yeux, c'est le pire châtiment qu'on puisse infligé à camilla. puis, y a
antonia. toni, sa petite poupée en porcelaine. toni qu'elle n'veut pas voir se briser. elle essaye de la protéger. elle ne s'y prend surement pas de la bonne manière. elle l'étouffe peut-être un peu trop. mais elle déteste la voir devenir dépendante, perdre son intégrité. et
jude, le deuxième mari de maman. un bon gars. il la fait pas souffrir, alors camilla l'aime bien, même si elle le trouve chiant parfois. il est attachant. enfin, y a les
jumeaux. son demi-frère et sa demi-soeur, qu'elle aime à la folie. qu'elle aime gâter et à qui elle aime offrir plein cadeaux, même si maman fronce des sourcils à chaque fois.
statut civil, orientation — les poignes viriles, les mâchoires carrées, les barbes naissantes, les muscles saillants, c'est ce qui l'attire. les belles courbes féminines l'ont toujours laissé de marbre. elle est assurément
hétérosexuelle.
célibataire, l'coeur qui bat de travers. pour un mec qui rêve d'une autre. a qui il arrive de l'appeler par son nom lorsqu'il est trop distrait. elle croyait ne pas avoir besoin des hommes. elle a toujours été indépendante. elle a jamais chialé à la fin de l'une de ses relations. elle ne s'est jamais assujettie. puis elle a croisé son regard. ses yeux revolvers, électrisants. il a tiré sur son coeur.
à mount juliet depuis — 2001.
traits de caractère — regard glacé. visage fermé qui ne laisse jamais rien transparaitre. elle est dure cam. elle ne laisse rien transparaitre. elle fait mine de ne pas être affectée par les contingences de la vie. jouer la comédie, c'est ce qu'elle sait faire de mieux. la superficialité la sauve des larmes et de la colère. alors elle s'y plonge avec délice, en souriant. et puis, de toute façon, comme elle ne sais absolument pas comment farder son petit cœur, elle se contente de rajouter une couche de mascara. c’est indéniablement plus joli que les larmes. le rire serait le propre de l’homme ? mais la superficialité aussi ! alors pourquoi s’en priver ? c’est tellement plus simple. et tellement mieux.
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